Ça vous arrive de vous dire: Mes enfants m'énervent (ou m'énarvent)?

Consolez-vous, vous n'êtes pas seuls. Mais force est de constater que malheureusement, il y a trop peu de parents qui avouent avoir des moments où leurs enfants leur tombent carrément sur les nerfs. Parce que oui, c'est possible d'aimer ses enfants tout en les trouvant parfois (et même souvent) énervants, sans toutefois être parent ingrat ou mère indigne.

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Quand ça se lève à 3h00 du matin et que c'est prêt à faire la fête, vous êtes tous souriants? Eh bien moi pas. À 3h00 du matin, avec un grand de 8 ans et une petite de 4 ans, il est normal que je puisse m'attendre à être endormie non? Je vous mets au défi de commencer votre journée avec une chipie qui hurle que le-chat-est-dans-mon-lit-ôte-moi-ça-non-laisse-le-moi-bon argh maman je pleure juste parce que je peux et de la poursuivre calmement, avec le sourire sans pousser de soupirs.

Lorsque ça refuse d'aller au lit, même lorsque c'est tellement fatigué que ça en pleure, que ça a les yeux rouges mais que bon sens maman si je dors je vais tout rater de TA soirée calme devant la télé (ou livre, ou ordi, ou partie de fesse avec papa) parce que tout le monde le sait, les parents ça n'a plus le droit à une vie une fois que ça devient parent! Tout notre temps doit être occupé à bichonner et cajoler nos chérubins (aux ailes de tôle).

Lorsque ça pète une crise, pour la millième fois de la semaine, parce que son chandail pique, arrivez-vous à ne jamais soupirer en vous demandant ce que vous avez bien pu faire au ciel pour vous ramasser avec un enfant hypersensible? N'avez-vous pas vous aussi envie de lui dire: aie ça va faire les caprices à matin, mets ton chandail et zip? Eh bien parfois, ça m'arrive et pourtant, je sais très bien que mon TDAH/dyspraxique/SDNV a de gros problèmes avec les textures, le senti, le touché. Ça ne m'empêche pas de crier dans ma tête: Non mais y en a MARREEEEEEE!!

Quand ça insiste, cent fois plutôt qu'une, pour avoir une deuxième maudite portion de dessert, vous ne trouvez pas ça agressant vous? Chez-nous la règle est claire, pas de dessert tous les jours et quand il y en a, c'est une portion, point, pas de retour, pas de possibilité de plus, ne passez pas go et ne réclamez pas 200$. Eh bien, mes deux "bibittes à sucre" eux, croient que c'est une guerre ouverte et qu'à force d'arguments et de négociations (dignes des meilleurs négociateurs syndicaux) maman et papa plieront à nos demandes et nous donneront exactement ce que l'on veut.

Ça veut savoir ce que l'on mange pour souper, on répond et ça rouspète ah beurk, on ne veut pas ça. Et s'en suit une litanie d'arguments pour nous faire changer d'idée. Vous gérez ça 100% calmement vous? Eh bien moi, pas toujours. Il y a certains jours où ça m'indiffère, je les laisse se plaindre et je passe à autre chose mais d'autres jours, les entendre se plaindre à propos du futur contenu de leur assiette est comme d'entendre quelqu'un faire glisser ses ongles sur de l'ardoise.

Je répète, mes enfants m'énervent, je les mettrais parfois en boîte, le dessus bien collé. Mais pourtant, je ne les changerais pas pour tout l'or du monde. Ils font partie de moi, de ma vie, je les ai voulus, désirés, planifiés et ils sont exactement les petites personnes qu'ils doivent être. J'espère seulement réussir à les aider à devenir des adultes responsables capables de s'avouer, eux aussi, que leurs enfants les énervent.