Le temps qui passe

On aimerait bien le rattraper, l’arrêter ou même l’empêcher de continuer à avancer. L’horloge fait tic toc et il n’y a rien qu’on puisse faire pour le changer. Chaque jour qui passe efface celui qui est venu avant. Mais qu’en est-il du temps qui passe en compagnie de nos enfants différents? Pas seulement nos dysfférent mais bien nos différents.

Dans ce lot, je groupe tous les enfants qui ont des besoins spécifiques. Du plus petit besoin au plus grand, pas de discrimination, ici tout le monde a sa place. Alors je disais, que le temps passe et qu’on aimerait bien l’arrêter mais je me pose la question suivante : quand on a un enfant différent, on veut que le temps s’arrête également? On veut que chaque moment dure plus longtemps ou on souhaite tout simplement que la présente crise passe au plus cri$$e et que l’on puisse passer à autre chose?

Par moment, on veut que tout s’arrête. Quand ça va bien, qu’on a une belle journée ou que la médication fait finalement son travail, on aimerait pouvoir savourer chaque moment. Malheureusement, ce sont souvent les moments qui passent le plus rapidement. Quand on est pris en situation de crise, le temps avance à pas de tortue.

Il y a d’autres moments où on aimerait carrément revenir en-arrière. Aujourd’hui, il y a maintenant trois ans que ma nièce Élia n’est plus. Cette belle petite pinotte nous a quittés lorsqu’elle avait quatre ans, son petit corps étant incapable de continuer. Eh bien, j’aimerais avoir la possibilité de revenir en-arrière et revivre tous les bons moments que nous avons connus en sa compagnie.



J’aimerais revenir en-arrière pour que jamais mon frère et sa conjointe n’aient à vivre ce qu’aucun parent ne devrait vivre. J’aimerais revenir en-arrière pour que ses grands-parents puissent encore profiter d’elle et voir son merveilleux sourire. J’aimerais revenir en-arrière pour que son cousin – mon fils – ne perde pas sa meilleure amie. Mais d’abord et avant tout, j’aimerais revenir en-arrière, en sachant tout ce que je sais, pour être en mesure de lui dire merci!



Merci d’avoir été celle qu’elle a été. Merci de nous avoir ouvert les yeux sur la vie des enfants différents. Merci de nous avoir préparés à la vie avec notre grand spécial du chef. Je considère que grâce à elle, j’ai appris à mieux gérer la vie d’un enfant dysfférent. Je voudrais également la remercier d’avoir ouvert les yeux de mon fils aux autres. C’est grâce à elle s’il accepte tous et chacun tels qu’ils sont. C’est grâce à elle si, en maternelle, il a été capable de défendre une petite fille « handicapée » de sa classe.

Enfin, elle nous a aidés à devenir ceux que nous sommes et pour cela, jamais nous ne l’oublierons.


Élia, où que tu sois, on pense souvent à toi et tu nous manque énormément!



Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Un retour en humour - Les personnages de Disney ont des désordres neurologiques :)

L’école, les devoirs, l’anxiété et tout le tralala.

Ça vous arrive de vous dire: Mes enfants m'énervent (ou m'énarvent)?