Ces enfants qui commettent l'irréparable



Le 22 octobre 2014 sera à jamais gravé dans la mémoire des canadiens. Jamais nous ne serons capables d’oublier qu’un jeune homme a décidé de tirer à bout portant sur le Caporal Nathan Cirillo. Jamais nous ne serons capables d’oublier que ce même jeune homme ait pu ensuite pénétrer dans l’Édifice du Centre du Parlement canadien et y faire feu à plusieurs reprises. Dans notre mémoire collective, le 22 octobre devient un jour noir, le jour où la guerre a fait son entrée chez-nous, par la grande porte d’en avant.

Mais qu’en est-il de la famille de ce fameux Michael Zehaf-Bibeau? Que ressentent ses parents en ce moment? Que pensent ses amis, ses proches? Est-ce que quelqu’un aurait pu voir venir ce geste? Est-ce que tout cela aurait pu être évité? Je ne peux m’enlever les mots de sa mère de la tête : « Je suis en colère contre notre fils ». Oui, elle ressent de la colère mais elle perd également un fils! Elle est maintenant un parent orphelin et cette peine ne se mesure pas.

Je ne peux m’empêcher de me demander comment moi je me sentirais à sa place! On dit partout que Michael avait été un enfant et un adolescent difficile, délinquant même. Mon fils, avec ses désordres neurologiques pourrait sombrer dans la délinquance. Et si un jour je me trouvais dans la même position que Mme. Bibeau, est-ce que je tiendrais le même discours?

Facile pour moi de dire que l’amour d’un parent pour son enfant est inconditionnel. Lorsque son enfant commet l’irréparable et qu’il y a mort d’homme, on se sent comment? Et lorsque cet enfant tant aimé et chéri est à son tour abattu, on vit cela comment? Je ne peux que souhaiter ne jamais avoir à y faire face. La mort d’un enfant est un cauchemar, je l’ai vu d’assez près au décès de ma nièce.
  
Aujourd'hui, lendemain de ce jour à jamais gravé dans nos mémoires, je veux offrir mes sympathies à la famille et aux amis de Nathan Cirillo, puisse-t-il vivre dans vos coeurs et mémoires longtemps. Je tiens également à les offrir à la famille du tireur qui, malgré le geste du jeune homme, pleure la perte qui de leur fils, qui de leur frère, qui de leur ami.



Mais je veux surtout dire que JE REFUSE DE VIVRE DANS LA PEUR!!




(Crédit photos: Ottawa Citizen et Chronical Herald)

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