Y mettre des mots
Vous vous souvenez de mes textes Être dans la lune et Je suis impulsive?
Dans ces textes, je vous mentionnais croire être atteinte d’un TDAH, tout comme
mon fils. J’ai passé une journée entière en compagnie d’une charmante
neuropsychologue en septembre dans le but de confirmer ou infirmer mes
impressions.
Je dois avouer que cette journée a été difficile sur le plan cognitif. À
la fin de la journée, j’avais l’impression d’avoir de la gélatine aux fraises
au lieu du cerveau. Une fois de retour à la maison, impossible pour moi de me
concentrer, impossible d’arriver à filtrer tous les sons qui entraient dans mes
oreilles, mon cerveau (ou ma gélatine) refusait de coopérer. Je me suis couchée
tôt, espérant me sentir mieux le lendemain. Pas de chance ma belle, la gélatine
aux fraises, tout le monde aime ça (sauf toi) alors endure une autre journée
sans cervelle.
Deux jours plus tard, j’avais encore un peu de gélatine dans le cerveau,
même si ce dernier commençait à prendre le dessus. J’étais toujours aussi
fatiguée par contre. J’ai même commencé à m’inquiéter un peu.
Eh bien, hier chers lecteurs, je suis passée prendre mon rapport chez la
neuropsychologue. On a passé une heure à discuter des résultats et du
diagnostique posé. Roulement de tambour… Trouble déficitaire de l’attention
avec dominance inattentive, impulsivité mineure à modérée, possibilité de trouble anxieux
et obsessif compulsif. Tiens dans les dents!
C’est donc officiel, je suis à la mode et j’en suis heureuse sans bon
sens! Mettre des mots sur ma façon d’être, mes comportements, mes bibittes me
rassure. Oui, ça me rassure parce que je comprends maintenant que je ne suis
pas « juste » stupide, niaiseuse, épaisse, bonne à rien. J’ai un
handicap invisible, un désordre neurologique traitable. Et traité il sera,
croyez-moi! Je compte téléphoner à mon médecin dès maintenant pour lui demander
un rendez-vous en vue d’explorer la thérapie médicamenteuse. D’ailleurs, j’ai « essayé »
le médicament de mon fils un matin (quelques granules étant demeurées sur la
cuiller ce matin-là) et je dois avouer que je n’ai jamais été aussi « focus »
de toute ma vie. Jamais je n’ai eu une journée aussi productive lors de
laquelle j’ai accompli autant de choses!
Pour plusieurs, la médication agit comme un interrupteur électrique (ou
si vous préférez, une switch). Tu prends ta médication, tu attends un peu et
paf, la lumière se fait, tout est plus clair, plus simple, plus facile. Ça a été
mon cas ce jour-là!
Alors la femme à la mode que je suis à bien hâte de commencer à prendre
sa médication!
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